Chasse en battue en Causses du Quercy

Du fait du Covid, les occasions de chasse à l’arc en battue sont devenues rares en fin d’année. Les directeurs de chasse limitent, par discipline, le nombre d’invités dans les Accas. Les chasseurs à l’arc du Tarn et Garonne réunis dans l’ASCA82 ont donc répondu avec plaisir à l’invitation faite par l’Acca de St Cirq et Septfonds pour une matinée de chasse mixte en battue en cette fin de novembre. Le rendez-vous est à 8h00 juste après l’aube. Le temps est beau et frais. Les premières lueurs du jour présagent d’une belle journée. Paul Cabanes, le jeune directeur de chasse accueille les 6 chasseurs à l’arc et les présente lors du rond à la cinquantaine de chasseurs au fusil. Le regard des anciens est amusé et bienveillant malgré le masque obligatoire. Le territoire de la traque couvre plus de 500 ha. Les archers seront postés à l’intérieur de la traque au lieu dit « Clavel ». L’organisation de la chasse est impeccable et il faut peu de temps pour que tous les chasseurs soient postés. Nous sommes guidés jusqu’à notre zone. Un bois couvre le sommet d’une colline entourée de prairies et de bosquets. L’orientation est au sud avec un faible vent d’Est. Nous nous répartissons selon les conseils de nos guides. Je me place en bas de la colline à un endroit « où tout devait passer ». Les aboiements des chiens nous annoncent que la chasse vient de commencer. Le taux d’adrénaline grimpent avec les coups de fusil et les passages des piqueurs. Je suis prêt car je me suis exercé durant toute la semaine. Un coup de trompe signale un animal fléché. Le temps passe vite. Quelques Blondes d’Aquitaine et leur taureau me tiennent compagnie. Vers 11h30, la fin de la traque est annoncée car le tableau de la chasse est complet avec 10 chevreuils et un gros sanglier bien armé. Les archers se regroupent sur la prairie pour raconter leur chasse. C’est Jérôme qui a fléché une chevrette. Une branche a dévié la flèche qui a blessé l’animal. Le chien de sang de Michel Cazard est appelé. Pascal et Philippe ont eu plusieurs occasions sans pouvoir en profiter. Jean-Philippe et Loïc ont vu mais n’ont pas pu tirer ! A part les vaches, je n’ai rien vu à ma place « où tout devait passer » ! La chevrette tirée par Jérôme est retrouvée morte de sa blessure à quelque 50 mètres dans les fourrés. Ce résultat honore les archers. Nous discutons de nos expériences et nous en concluons qu’il est préférable de rentrer plus dans le bois et de bien préparer les fenêtres de tir. De retour à la cabane de chasse, nous acceptons les félicitations et surtout une nouvelle invitation pour le début de l’année prochaine. Mais, espérons-le, sans porter le masque !

 

Jean-Louis Blanchez

les 6 chasseurs à l’arc de l’ASCA82